le syndrome de l'imposteur,

Le syndrome de l’imposteur au bout du fil

Cher journal,

Aujourd’hui, j’ai eu Léa au téléphone. Tu sais ma copine sophro rencontrée au réseautage.

Elle était en plein stress – coucou le syndrome de l’imposteur, manque de légitimité et de confiance en soi – car elle attendait l’appel d’une cliente potentielle.

  • Plus l’heure approche, plus je me sens stressée. J’ai prévu de me présenter mais je lui dit quoi ? Je suis débutante, moi. Pfffouuu, je stresse. Je ne me sens pas légitime. 
  • C’est tout à fait normal. Je suis aussi passée par là. Tu as préparé quoi comme présentation ?, j’ai demandé.
  • Lui parler de ma certification de sophrologie, mes services, mes tarifs et mon cabinet. Oh, la, la, je me rends compte que je stresse tout le temps.
  • Ca arrive régulièrement, tu verras. Ma copine Suzie me le dit aussi alors qu’elle est plus avancée que nous. Ces doutes reviennent à chaque fois qu’on propose quelque chose de nouveau à nos clients ou même quand on change nos tarifs. On se sent vulnérable par rapport au fait que les gens nous suivent ou non.

  • Ouais. Ok.
  •  Et que dirais-tu de lui parler de ta vie professionnelle d’avant ? Ce n’est pas ton premier job et tu étais déjà dans la relation d’aide avant avec ton métier d’infirmière. Ça peut être super rassurant pour elle. Pourquoi as- tu choisi de te reconvertir dans la sophrologie ?
  • Pour retrouver un job avec du sens, pour sortir de l’ultramédicalisation et pouvoir offrir une prise en charge en mode beaucoup plus coocooning. J’avais besoin d’un retour à plus d’humanité avec les gens. Je ne voulais plus subir le système.
  •  Du coup, ça se traduit comment dans ce que tu veux offrir ?
  • Attends, attends, je note déjà ça. Je sens que ça va m’aider, m’a-t-elle répondu en écrivant dans son carnet. Ohhh, ça fait du bien de te parler !
  • Merci ! C’est vrai que c’est super cool de se parler.
  • Tu me remotives et ça me fait du bien.
  • Et, tu me dis que tu es débutante mais tu as sûrement pratiqué la méthode durant ta formation ? J’imagine que tu as aidé des proches, non ?
  • Ah, mais oui, c’est vrai ! Pour m’entrainer, j’ai fait une séance à ma tante et à une amie. Et, aussi à la fille d’une copine qui avait des problèmes de sommeil. J’avais déjà oublié. Tu as raison ! Merci, merci !
  • Est-ce que tu croit qu’elles seraient ok pour t’écrire un témoignage sur Google ou tes réseaux ou ton site ? Ca serait super rassurant pour ta cliente de savoir que tu as déjà aidé des gens ?
  • Oh mais oui ! J’ai pas pensé à leur demander. N’empêche qu’en tant que débutante, elle va se demander si ça vaut le coup d’investir sur sa séance, non ?
  • C’est sûr que c’est à toi de la convaincre avec ce que l’on vient de se dire et avec les bienfaits de ta technique. Si elle a prévu de t’appeler, c’est qu’elle pense que tu peux l’aider sur son problème.
  • Oui, c’est vrai. C’est une amie commune qui me l’envoie en plus.
  • Troooop bien ! C’est une recommandation, ça. Bravo !
  • Oh, mais oui ! Je ne l’avais même pas vu sous cet angle, m’a-t-elle dit étonnée. Mille mercis pour tout ça !
  • Plein de bonnes ondes pour ton appel ! Tu me diras comment ça s’est passé !

Et, c’est sur cette note optimiste que nous nous sommes quittées. ?

syndrome de l'imposteur - love file
Ma ressource dans les moments de doute ? Du ?

Le syndrome de l’imposteur comme un fil à la patte

En raccrochant, je me suis dit qu’il fallait quand même que je vérifie la définition du syndrome de l’imposteur. Voici donc ce que dit Psychologies Magazine :  » C’est cette forme de doute maladif qui consiste essentiellement à nier la propriété de tout accomplissement personnel et qui finit par vraiment, mais alors vraiment faire douter de ses propres capacités. »

Bon, je ne connais encore assez bien Léa pour dire qu’elle souffre d’un doute maladif mais elle avait des doutes. C’est certain.

Pour ma part, j’ai l’impression que c’est un ressenti qui fluctue en fonction de mon activité et de ce que je projette sur mes interlocuteurs. Les doutes arrivent quand je sens qu’ils sont plus avancés dans leur parcours entrepreneurial. C’est là que je me dis « mais, comment je vais bien pouvoir l’aider à aller encore plus loin dans sa communication ? Comment peut-il me solliciter moi pour cette prestation ? « .

Je sais que ce qui m’aide dans ces situations, c’est de m’appuyer sur mes « love files ». Mon réservoir de mots doux rédigés par mes clients. Que ce soit sur ma fiche Google, dans les mails, sur les réseaux… C’est là que je puise ma force dans les moments où le syndrome de l’imposteur – mon manque d’estime – revient comme un fil à la patte.

Je le contre aussi en passant à l’action. Plus facile à dire qu’à faire mais je sais que c’est le seul moyen de faire taire la p’tite bête sur mon épaule. En agissant, je lui coupe l’herbe sous le pied et je ne me laisse pas happer par mes doutes.

Allez, je croise les doigts pour Léa et son appel et, surtout, je sais que nous sommes tous en chemin sur ce sujet. Nous doutons tous quel que soit le stade de développement de notre entreprise.

Stéphanie, entrepreneure débutante

PS : J’ai eu Léa au téléphone ce soir. Elle était déçue. La cliente l’a trouvé hésitante et pas sûre d’elle. Du coup elle va réfléchir avant de prendre rendez-vous. Zut pour cette fois !

PPS : Peut-être que ce TED d’Amy Cuddy aurait pu l’aider en plus de notre échange. Au moins, le temps de la conversation.

PPPS : Si tu veux en savoir plus sur mes aventures d’entrepreneure débutante, lis mes chroniques.

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