Amandine nous raconte son histoire familiale entre anecdotes, reconversion, transmission et complicité. Découvrez son témoignage.
En quelques mots, qui êtes-vous ?
A l’approche de mes 40 ans, je suis en pleine reconversion professionnelle. L’élément déclencheur ? On m’a demandé de prendre un poste à Blois. Je ne voulais pas m’éloigner de mes filles et de mon mari. Je ne voulais pas à être désagréable à la maison à cause du boulot. Alors, j’ai refusé. J’ai quitté l’informatique et je me suis tournée vers la petite enfance. Je me questionnais déjà. Mais, là, j’y ai vu un signe. Grâce à mes stages, je sais aujourd’hui que je suis à ma place et j’ai même de nouveaux projets !
Quelle est votre définition de la famille ?
Ma famille, c’est mon socle. Elle est évidemment constituée de Julien, mes filles, mes parents, mes sœurs. Très tôt, j’ai quitté la maison de mes parents à Saint-Bonnet-le-Château (à côté de Saint-Etienne). Je me suis retrouvée seule dans mon appartement à 16 ans pour mes études. Cela m’a marqué. J’ai toujours un pincement au cœur quand il faut reprendre la route pour Orléans.
Mon cocon, ce sont aussi mes deux cousins. Au décès de ma tante, nous nous sommes beaucoup rapprochés. Nous passions tous nos mercredis ensemble. La complicité est encore forte aujourd’hui. Nous avons même un groupe Whatsapp où nous partageons des vieilles photos ou vidéos.
Comment faites-vous pour transmettre votre histoire familiale ?
« Racontes-nous comment c’était à l’époque… » est une des phrases fétiches de ma grande. Elle est férue d’histoire et aime aussi qu’on lui raconte des histoires. Elle pose beaucoup de questions. Cela passe aussi par la consultation des albums photos familiaux, le partage d’anecdotes.
J’ai aussi beaucoup appris en interrogeant mon grand-père à coup de “papy, raconte-nous…” Il posait alors le paquet de Gitanes sur la table de cuisine et c’était parti. Il nous racontait la seconde guerre mondiale, les bombardements alors qu’il était comptable à la mine… C’est aussi lui qui se déguisait en père-noël tous les ans. Au début, on ne captait pas et puis, on a deviné. On le surnommait “Papy Malabar” car la tradition voulait qu’il y ait une boîte de bonbons dans le vieux vaisselier et nous allions y piocher à chaque visite.
Pourquoi la transmission familiale est-elle importante pour vous ?
Les souvenirs ont tendance à s’estomper au bout d’un moment. Alors, oui, je veux que mes filles sachent comment c’était avant, comment nous avons grandi, où nous avons grandi, quelles valeurs on nous a transmis… La famille, c’est de la joie et de la complicité. C’est important pour moi qu’elles la vivent et qu’elles ressentent les liens que nous avons tissés.
Quel est LE lieu symbolique de votre famille ?
La maison de mes parents rassemble notre tribu. C’est LA maison de cœur pour tous. Nous y poursuivons nos rassemblements familiaux.
Et puis… Du fait de l’éclatement géographique, une de mes sœurs est à Honfleur, l’autre à Paris, moi je suis à Orléans et mes parents à côté de Saint-Etienne, notre maison d’Orléans devient aussi un lieu de rassemblement familial. Il y a comme une sorte de transmission.
Avez-vous un modèle familial ?
Aucun. C’est notre modèle à nous et il me va bien ! Rien n’est parfait mais ça fonctionne. Entre rires et discussions sérieuses. Ça déborde d’amour. Nous sommes en bonne santé et nous avons le sourire. Avec Julien, nous faisons du mieux que nous pouvons et… nous avons même agrandi la famille en adoptant un chat !