Ce matin, j’ai reçu un SMS.
J’étais en rendez-vous avec ma cliente Pauline quand j’ai lu : « Bonjour, votre colis Mister Auto sera livré ce jour entre 14h00 et 17h00. »
C’est bien mais, je n’ai rien commandé, moi !
Grrrrrrr !
Travailler à la maison ne veut pas dire être à la maison à attendre que les autres remplissent mon agenda.
Parce que je vois bien qu’ils grignotent gentiment mon temps en mode « tu me réceptionnes mon colis ? « , « tu me fais réciter mes leçons ? « , « La prof est absente, tu viens me chercher à 10h ? « .
Sans parler de l’autre grignotage que toutes les mamans connaissent : les rendez-vous médicaux des enfants, le taxi pour le sport et les autres activités… et les suivis vétérinaires. Sur ce sujet, je te renvoie vers le formidable livre « Libérées, le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale » de Titiou Lecoq et cet article si tu veux un avant-goût.
« Comment ça tu seras en rendez-vous et non disponible pour récupérer mon colis ? «
Parce que, oui, je suis à la maison mais je travaille.
Oui, je suis « visible » mais non disponible.
Je T.R.A.V.A.I.L.L.E. !
La difficulté vient en partie que mon bureau est fictif. Je suis en mode « sans bureau fixe » car nous n’avons pas la place pour que j’ai une pièce dédiée.
Je rêve d’un vrai bureau. Une bulle rien qu’à moi avec une porte. Une porte pour dire je suis disponible / je ne suis pas disponible. Pour ne pas être dérangée /interrompue quand je suis en train de travailler et développer mon entreprise.
Je n’ai pas encore 10 000 clients mais j’en ai déjà quelques uns qui m’ont fait confiance depuis mon lancement en septembre dernier.
D’ailleurs, ça veut dire quoi travailler à la maison ?
Sur mes premiers mois, j’étais en mode « je prépare tout pour que ce soit parfait ». Mes cartes de visite, mon logo, mon site web, mes réseaux sociaux… Et, en fin d’année, je me suis rendue compte que c’était bien mais que ça ne fabriquait pas des clients ^^
J’avais quelques clients par bouche à oreille et mon réseau de proches mais à ce rythme, j’allais plutôt faire du caritatif que faire vivre ma famille.
Alors, je suis sortie du mode « conception » pour passer à « l’action ».
Aujourd’hui, je noue de nouvelles relations, je discute, j’échange, j’écoute, je réponds aux questions que je vois se répéter dans mon domaine : la communication.
Je propose mon offre, je teste, j’ajuste. J’essaie de comprendre pourquoi je reçois des « oui » et des « non ».
Bref, je ne suis pas en train de tricoter devant mon écran d’ordinateur.
Et, je ne suis pas non plus disponible H24 avec mon broc de café pour accueillir les visites impromptues de ma famille. Oui, je t’ai épargné cet épisode.
Je réalise que la clé pour avancer sur ce sujet, c’est de poser mon cadre. De dire que je ne suis pas disponible et rappeler que le développement de ma très petite entreprise ne dépend que de moi. Alors, si on me rogne mon temps…
Stéphanie, entrepreneure débutante
PS : Ok, j’avoue. Je savais pour le colis. C’est pour notre voiture familiale.
PPS : Ca te botte des clés sur comment poser son cadre et dire les choses de façon bienveillante ?