Cher moi,
Tu as réalisé ces derniers jours que tu t’étais embarquée dans une bien jolie galère : créer ton job en te mettant à ton compte. A toi, la liberté et la navigation à ta façon.
Avec joie et enthousiasme, tu t’es entourée pour choisir ton embarcation, y mettre quelques vivres et vogue la galère !
Résultat, 2 ans ½ après, tu bricoles ton navire pour ne pas écoper trop souvent et tu fais beaucoup plus de kilomètres que dans le plan initial pour atteindre LeCapDesTroisAns. Heureusement d’ailleurs que tu as quelques généreux soutiens pour poursuivre encore ta route (Merci à Paul Emploi et Chéri Monmari).
Évidemment, comme beaucoup d’autres mousses qui se lancent dans cette aventure entrepreneuriale, tu fais des tours et des détours. Tu te perds parfois tout en croyant garder le cap. Tu essayes de suivre les plans des autres mais ça ne fonctionne pas.
Tu t’es aussi laissée entraîner par la force du courant car tu as cru pouvoir accoster sur la baie des Biznaisscoach. Mais, non, ce n’était pas ta route.
Parce que dans cet océan d’aventure, c’est à chacun sa route. A chacun son chemin(ement) personnel. On apprend tous les jours sur soi, la mer, les autres navires, les autres capitaines, les techniques de navigation, les éléments météo…
D’ailleurs, es-tu capitaine de ton navire ?
Pas vraiment sûr.
Tu n’es plus au stade du mousse mais pas encore assez expérimentée pour celui de capitaine.
Heureusement que tu fais escale dans certains ports pour te rassurer, reprendre des forces et écouter de vieux loups de mer. Du coup, tu ne lâches pas la barre. Le navire est toujours à flot. Un peu dans le brouillard mais la traversée n’est pas finie. Et, elle ne le sera jamais.
Tu as même su tenir le gouvernail alors que tu n’étais pas en forme l’année dernière. Toute raplapla que tu étais, tu aurais pu tout plaquer. Aussi, je suis fière de savoir que tu as fait du mieux que tu pouvais pour maintenir le statu quo.
Je sais aussi que tu te bats pour ta liberté et pour montrer à tes filles que c’est important d’être épanouie même si cela a un coût au quotidien.
- Ce prix que tu payes quand tu dis non à tes filles pour une virée shopping, c’est le prix de ta liberté.
- Ce prix que tu payes quand tu te remets à bosser le soir alors qu’elles sont couchées, c’est le fait de vouloir leur montrer que tu ne subis plus ta situation professionnelle.
- Ce prix que tu payes quand tu dis non à un restau, c’est de te créer un job en cohérence avec tes valeurs.
Parce que, depuis que tu n’es plus salariée, tout a plus de sens mais, la réalité, c’est aussi que tu travailles plus pour gagner moins.
Alors, oui, ce n’est pas simple. C’est même difficile et frustrant. C’est d’ailleurs pour cela que tu viens de te retourner pour regarder ce chemin parcouru depuis la terre ferme et intangible du salariat. Ainsi, tu t’es réancrée sur les fondations du voyage entrepris.
Là, tu es entre deux eaux mais je vois comme des signes à la surface de l’eau. Des scintillements qui t’indiquent le cap à tenir.
Et puis… tu as appris ! Tu connais les sirènes, les pirates, les ilots à éviter, les tempêtes et les bourrasques pour continuer de tracer ta route.
Mon souhait ? Que cela continue avec ta progression actuelle et que tu endosses le costume de capitaine !
Peut-être même qu’à force de naviguer, tu vas pouvoir changer de taille de bateau, recruter un équipage et t’équiper d’une longue vue pour ne jamais quitter des yeux ton cap. Ton roc, ton pic, ta péninsule !
Nathalie
PS : Parce qu‘il y en a marre de se la jouer petit. Non mais !
PPS : Désolée, si ça chante dans ta tête ^^ Je viens enfin de capter d’où je tien le « des tempêtes et des bourrasques ». T’as aussi la référence ? 😉
PPPS : Si tu cherches de l’inspiration pour avancer dans ton business, va écouter l’épisode 44 de ce podcast de Justine Arma avec Anïs Feltro.